La covid-19, due à un agent viral nouveau, virus appartenant à la famille des coronavirus, identifié sous le nom de SARS-CoV-2, est une maladie émergente, au même titre que le SRAS, dû à un beta-coronavirus proche.
Pour l’Organisation mondiale de la santé animale. Une maladie émergente est "une infection nouvelle, causée par l’évolution ou la modification d’un agent pathogène ou d’un parasite existant, qui se traduit par un changement d’hôtes, de vecteurs, de pathogénicité ou de souche." Il peut s’agir également d’une maladie infectieuse non encore signalée.
Les zoonoses sont des maladies qui se transmettent des animaux vertébrés à l'homme, et vice-versa. La transmission de ces maladies se fait soit directement, lors d'un contact entre un animal et un être humain, soit indirectement par voie alimentaire ou par l’intermédiaire d'un vecteur (insecte, arachnides…).
Les maladies communes à l’homme et à certaines espèces animales, sans transmission entre les espèces, ne rentrent pas dans le champ des zoonoses. (tétanos)
La covid-19 se manifeste, dans sa forme grave, par une pneumonie. Le SARS-CoV-2 est très proche d’un virus détecté chez une chauve-souris.
Plusieurs publications suggèrent que le pangolin, pourrait être impliqué comme hôte intermédiaire entre la chauve-souris et l’homme. A ce jour, la preuve formelle n’en est pas rapportée mais la présomption est telle qu’on peut affirmer sans prendre de grands risques que la pandémie est une zoonose. Aujourd’hui, la transmission est exclusivement interhumaine, la contagion ayant lieu par voie respiratoire.
D'après l'Organisation mondiale de la santé animale :
Les zoonoses affecteraient chaque année 2,4 milliards d’humains et en feraient mourir 2,2 millions.
Certaines zoonoses, comme les salmonelloses, les leptospiroses, la rage, sont fréquentes. D’autres, comme les arboviroses, la morve, la peste, sont plus rares, ou plus localisées géographiquement.
La gravité des zoonoses est variable :
L’impact économique est très important pour l'élevage et pour les budgets de santé publique (influenza aviaire hautement pathogène H5N1, aujourd’hui covid-19), d'autant que leur nombre, très élevé, ne cesse de croître.
La résistance des bactéries aux antibiotiques peut être considérée comme une zoonose et traitée comme telle.
Elle passe des actions de la médecine vétérinaire lorsque la maladie est en situation de s’exprimer chez les animaux domestiques, qu’il s’agisse de traitement ou de prévention.
Dans ces domaines, la médecine vétérinaire se veut avant tout préventive.